J’ai été mère très jeune, à l’âge de 16 ans.

Je me nomme Bikai Avana Michel Thérèse, née d’une fratrie de 9 enfants dont je suis l’avant dernière, j’ai traverse tellement d’épreuves et je continue de braver ses épreuves difficiles que m’enseigne la vie. En classe de 3e année IH (couture), je fait la connaissance de mon petit copain de nationalité centrafricaine, venu pour travailler en tant que maçon dans un chantier à Ambam dans le sud Cameroun. Naïve et en âge puberté il m’a engrosse, mes parents en colère après avoir appris la nouvelle, avaient décidé de l’enfermer, bien évidemment étant amoureuse et naïve je me suis opposé a cette décision disant « si il part en prison, je vais avec lui ». De ce fait, ils ont laissé tomber et le gars s’était occupé de la grossesse jusqu’à ce que l’enfant ait l’âge de 1 an. Apres les 1 an de ma fille son père n’a plus jamais fait signe de vie, ni prendre des nouvelles de sa fille. Aujourd’hui elle a 6ans et en classe de SIL, c’est ma maman qui prend soins de nous. Car mon père vit toujours dans l’amertume de mon erreur passée. Du coup j’ai droit à rien venant de lui, je ne fréquente plus, ni ne travail, mes autres frères et belle-sœur passent avant moi, j’ai plus droit de parole. Ma mère a beau parlé mais il tient toujours ce langage  » il m’a envoyé a l’école et j’ai joué avec ».

Aujourd’hui j’ai 22 ans, 6ans après c’est toujours le même langage. Ya des moments j’ai envie de tout laisser et de partir très loin de ce village. Actuellement à part ma mère je n’ai le soutient de personne, la seule chose qui me permet de garder la force est le sourire de ma fille. Heureusement pour mes jeunes sœurs Dieu a permis que des âmes de bonnes volontés mettent sur pieds le projet Ado Matter, pour aider les adolescentes mères à avoir une seconde chance pour elles et leurs enfants, j’en- courage ce projet et que Dieu donne longue vie à ce projet et à leurs initiateurs, C’est une lueur d’espoir.