Contexte du projet Ado Matter au Cameroun
Situation socio-économique du Cameroun en bref

PLAN DU CAMEROUN

Avec une population estimée à plus de 29 millions d’habitants en 2022, le Cameroun est un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Ce pays bordant l’océan atlantique dans sa partie sud-ouest, partage ses frontières avec la République centrafricaine (RCA) à l’est, le Nigéria à l’ouest, le Tchad au nord, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Congo B. au sud, est considéré comme l’Afrique en miniature. On y trouve une mosaïque de populations, de paysage, alimentation, de langues officielles (Anglais et français) et celles de plus de 200 ethnies réparties sur toute l’étendue du territoire.

Le Cameroun est richement doté en ressources naturelles (Pétrole et gaz, mine- rais et bois précieux) et agricoles (Café, coton, cacao, maïs et manioc, banane, etc.) et, malgré une stabilité politique depuis plusieurs décennies, ce pays est confronté depuis quelques années aux attaques du groupe Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord et à un mouvement séparatiste dans les régions anglophones. Depuis septembre 2017, cette situation a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays et le Cameroun a accueilli environ 470 000 réfugiés. À la suite de la résurgence de la crise en République centrafricaine depuis janvier 2021, plus de 6 000 réfugiés centrafricains ont fui vers la région de l’Est du Cameroun qui accueillait déjà plus de 60 % des réfugiés centrafricains.

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Selon les chiffres du HCR de janvier 2024, le Cameroun accueille actuellement plus de 478 680 réfugiés, principalement en provenance de la République Cen- trafricaine (73 %) et du Nigeria (26 %).

Sur le plan social, le taux de pauvreté stagne aux alentours de 40 % et l’on constate de grandes disparités régionales, la population pauvre étant majoritairement concentrée dans les zones rurales et périurbaines.

La part de la population pauvre a augmenté de 12 % entre 2007 et 2024, pour atteindre 8,1 millions d’habitants, en raison d’une croissance démographique plus rapide que le rythme de réduction de la pauvreté.

C’est dans ce contexte socio-économique tendu, qu’un phénomène quasi tragique et de plus en plus récurrent que se développe au Cameroun : le cas de jeunes filles de 14 à 19 ans, à Yaoundé et qui, du fait de grossesses accidentelles précoces (28% des cas) sont amenées à abandonner leurs études et à migrer vers leurs villages.